Le rebond a bien lieu, mais il n’est pas à la hauteur des espérances. « Le produit intérieur brut (PIB) devrait rebondir à +17% au troisième trimestre, soit un peu moins que prévu précédemment, a indiqué mardi l'Insee, du fait de la moindre perte d'activité enregistrée au deuxième trimestre qui limite mécaniquement l'ampleur de ce rebond. L'Institut national de la statistique a toutefois confirmé sa prévision d'une contraction du PIB d'environ 9% sur l'ensemble de l'année 2020, prévoyant qu'« à la fin de l'année, l'activité économique resterait toujours en deçà de son niveau d'avant-crise», d'environ -4% » rapporte l’Agence France presse.
Il s’agit bien du rebond post confinement qui était prévu. Et pour l’ensemble de l’année, la situation ne devrait plus beaucoup évoluer avec un quatrième trimestre durant lequel une nouvelle réalité économique apparait. « Sur le quatrième trimestre, le PIB devrait progresser de seulement 1%, « reflétant la divergence entre des secteurs presque revenus à la normale et d'autres restant déprimés », ajoute l'institut dans son point de conjoncture. Si « le déconfinement a permis le rebond relativement rapide d'une partie de l'activité économique », l'économie française « aborde la rentrée comme un moteur qui serait à la fois bridé et dopé », souligne l'Insee. Bridé, car le contexte sanitaire continue de pénaliser l'activité de certains secteurs, comme le transport aérien ou l'évènementiel, et dopé par les mesures d'urgence déployées par le gouvernement auxquelles vont s'ajouter les effets du plan de relance » appuie l’AFP.
Plus difficile à évaluer, l’impact de ce que l’institut appelle le « risque d’un choc significatif de demande » est imminent. Dans un contexte sanitaire incertain et avec des annonces diffuses de troubles économiques, les ménages risquent de dépenser moins qu’avant le confinement et de façon durable. Et d’une consommation atone, on ne sort ni avec un plan de relance, ni avec un rebond.